De fait, un archivage rigoureux ne m’est ni possible ni envisageable.
D’une part, le mode de fabrication est à la fois discontinu et désordonné. Cela tient à ma façon de procéder – de temps à autre et sans ordre particulier dans l’opération de stockage – ainsi qu’à sa traduction implacable par l’enregistrement temporel qui donne forme à tout blog. D’autre part, le projet initial était d’accumuler des documents de travaux anciens mais il a fallu néanmoins aussi répondre à la demande de visibilité de l’élaboration de travaux en cours. Considérant qu’il s’agissait, somme toute, d’une opération d’archivage immédiat, ceux-ci sont traités dans le rouleau vertical de la page dite d’accueil, dans l’indifférenciation de leur état d’achèvement, comme l’est le projet AboutArchiving lui-même. Dans cet optique, j’ai essayé de respecter au plus près le principe de documentation, en n’intégrant pas à ce niveau des textes produits dans le temps de la fabrication de ces nouvelles pièces mais seulement les notes d’intention.
La lecture assidue des Poèmes de Maximus de Charles Olson depuis quelques années m’est d’une grande aide dans la réalisation de cet objet dont je doute continûment.
A un intellect absorbé à devoir s’y retrouver dans une juxtaposition d’éléments divers et éloignés dans le temps et dans l’espace en suivant des lignes brisées à raccorder, Charles Olson oppose un renversement substantiel vers la Cité comme fiction unifiante.
oui peu
ont la polis
dans l’oeil (Lettre 5)