Flandres

extrait du film avec perséphone – série des citrons

 

extrait du film avec perséphone série des demis citrons

 

extrait du film

 

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extrait du film

 

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extrait du film

 

extrait du film

 

extrait du film

faire visage: in situ

Immeuble des Libellules, installation au 4ème étage, allée 8 - image E.Bayart

usage des émoticônes et images-rébus

variation de la place du bandeau de sms défilant suivant les épisodes

variation de la couleur ( jaune à orange) et de son intensité permettant de souligner différents rythmes dans la composition de la façade du bâtiment

faire visage: images-textes

Le texte de base est composé de quelques lignes comme des résumés placés en tête  de chapitre ( chacun d’eux semble correspondre à un jour de la semaine).

Lundi
Le héros est un grand marchand d’art contemporain. Il ouvre sa nouvelle galerie dans le lieu le plus prestigieux de la capitale. Il accompagne l’évènement d’une campagne publicitaire sans précédent.
Sous prétexte de rendre l’art contemporain réellement populaire, il rassemble des oeuvres d’artistes de tendances différentes. Leur seul point commun est de ne demander aucun effort d’interprétation.
En effet, le nouvel art doit frapper le spectateur par son caractère direct et réaliste. Les visiteurs ont eu un double avantage: ils se sont divertis comme dans un parc d’attractions et ils ont participé à un rituel élitiste.

Mardi
Le héros veut acheter une Swatch. La collection printemps-été compte 146 modèles. Dans les publicités comme dans les boutiques, il est impossible de voir juste une Swatch.
Les modèles sont disposés en lignes et en colonnes rectilignes. Comparer un objet à  145 autres lui semble impossible. Acheter celle-ci, c’est ne pas choisir celle-là.
La Swatch, c’est l’objet qui manque même quand on l’a.

Mercredi
Le héros veut savoir distinguer kitsch et trash. Le kitsch picore dans les manières du passé historique.
Le trash ne connaît que le présent  et utilise les formes contemporaines comme si elles étaient des références classiques.
Les deux se mélangent dans des versions Luxe.

Jeudi
Le héros décide de gagner de l’argent avec la poésie car ce qui est rare est cher. (à suivre…)

Le texte est traduit en langage texto.

léros é 1 gran marchan dart kontempor1. il ouv sa nouvL galeri ds llieu l+ prestigiE dla capital. il accompagn lévènemen dun campagn publicitR 100 précédent. sous prétext 2 rendr lart kontempor1 réllmen populR, il rassemb D oeuv dartist 2 tendanc diférentes. leur seul po1 com1 é 2 ndemanD ok1 efor dinterprétation. en efet, lnouvel art doi frapé lspectateur par son caractèr direct é réalist. l visiteurs on u 1 doub avtage: ils sst divertis kom ds 1 parc datraction é ils on participé à 1 rituel élitist.

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léros Dcid 2 gagné 2 largent ac la poési car squi é rar é cher. (à suiv…)

Les images-textes vont combiner le langage texto, des émoticônes (caractères typographiques) et des petites figures animées ou non quelquefois à la manière d’un rébus.

Peter n’est pas Pierre

Pièce sonore en deux parties distinctes réalisée dans le cadre de la Biennale d’Enghien pour deux emplacements spécifiques dans la ville.
Voix synthétiques et fragments musicaux (piano et violon) à partir de partitions de musique pour dessins animés des années 1930.

En retard
CD destiné à être diffusé à la gare, sur le quai dans le sens Enghien-Paris.
Le son n’envahit pas l’espace du quai.  Le niveau de la diffusion est faible, de sorte que l’on ait l’impression de bribes de conversations saisies par hasard. La musique contredit cette illusion, rendant la scène cinématographique.
Un séquenceur gère la relation quotidienne aux horaires de train ( 5 fois par jour, avec des heures différentes suivant les jours de la semaine). La dernière phrase s’achève et un train arrive.
Durée 6mn

– You mean you are going to be in the real spy business ?
– What did you say that for ? We are going home and we’ll have dinner.
– C’est un secret ? Allez, dis-le-moi. It’s too dangerous.
– Les espions, ça n’existe plus depuis la fin de la guerre froide.
– Le monde idéal est celui où personne ne parle à personne.
– N’oubliez pas que vous cherchez de l’information, non du hasard.
The office was almost all glass. So he could not see all the activity.
La première série d’images venait d’une des caméras grand-angle.
L’image vidéo n’était pas excellente. En une minute, l’image devint nette.
– Peut-être est-ce une simulation informatique ?
– Il faudrait prévoir une destruction douce, on pourrait enfumer leurs caméras et les cellules.
– Il faudrait être capable d’aveugler les satellites.
– What are you thinking about ?
– Il ne ressemble pas à un informaticien.
– See, that’s somebody else.
– Ah, yes I can see that, and, who is he ?
– Je ne comprends pas.
The computer room was walled in with glass panels.
Satellites photos were fine for what they were, but they were merely photographs.
– I like to take pictures at night.
– Photos only gave you shapes, not thoughts.
– No sounds.
Tout semblait aussi parfaitement organisé que pouvait l’être une simulation informatique.
– C’est très habile.
– Ai-je vu quelque chose ?
Un minuscule point en mouvement devenait un homme.
– He turned his head.
-And, who is he ?
– Normally, the phones ring in the offices.
– No sound.
-Qu’est-ce que c’est ?

L’imitation
CD diffusé dans le kiosque de la villa du lac à Enghien toutes les 30 minutes.
Durée: 5mn

Elle m’a raconté que la jeune fille a tenté de se suicider. Elle est entrée dans la maison. Les policiers et les pompiers attendaient près de la porte de la chambre que la jeune fille ait fini d’informer son fiancé qu’elle était en train de se suicider. Le sang coulait lentement sur son téléphone portable.
Cette histoire, c’était au Japon. Alors, elle se souvient des chaussures, de la montagne de chaussures noires qui semblaient identiques, les chaussures des pompiers et des policiers. C’est normal. Pourquoi les marchands de chaussures en France donnaient-ils des ballons aux enfants ? Elle, elle se souvient d’un ballon rouge, avec lequel elle jouait à la montagne, dans un hôtel. Peu à peu, le ballon s’est mis à se dégonfler. Elle en était effrayée. On lui a mis un pansement beige. C’était très laid, le pansement beige sur le rouge du ballon qui continuait à se dégonfler jour après jour. Le ballon était tombé dans les rosiers. Il fallait se méfier des rosiers. Une sorte de tonnelle de rosiers surmontait la fenêtre de sa chambre à Paris. Un jour, une tempête l’a emportée. C’était plutôt peut-être une preuve de la vie parallèle des rosiers. A Paris ! A Paris ! Il connaissait très bien Paris. Il avait suivi les conseils de ses amis et s’y était installé. Il prétendait vous avoir connu à Paris et que … Il avait l’intention de vous rapporter de Paris des dessous en crêpe de Chine. Quel chance que le gravier soit si fin ici ! On y  a remis du gravier neuf il y a quelques semaines.

faire visage: in/ex

le projet prend la forme d’une rétro-projection vidéo sur les surfaces vitrées des fenêtres donnant « côté jardin » du logement occupé par plusieurs associations des Libellules au quatrième étage, allée 8. Les vitres seront recouvertes sur leur face intérieure d’un film  adhésif transparent qui permet de rendre visible les images projetées depuis l’extérieur du bâtiment.
Il y a deux baies vitrées, correspondant à deux pièces distinctes de l’appartement – soit respectivement deux et quatre espaces égaux séparés par les cadres de fenêtre.

proportions et rythme des surfaces vitrées des deux fenêtres

Les deux films ( un par pièce) seront de courtes animations, à partir de dessins composés suivant le rythme donné par la succession des vitres.
« La fenêtre est un espace de transition, pas une paroi transparente mais un véritable espace avec une zone située devant la fenêtre. La fenêtre n’est pas seulement une relation du dedans vers le dehors mais aussi une relation inverse. »Henri Raymond, « Habitat. Modèles culturels et Architecture », L’Architecture d’aujourd’hui, Juillet-Août 1974, n° 174, p.50-53
Cette intervention discrète, en s’attachant à cet élément de base qu’est la fenêtre, questionne les images négatives et brouillées de la barre d’habitation. Les grands ensembles  sont le plus souvent associés à une faillite de la capacité des acteurs de l’espace public à répondre à la production de logements face aux situations d’urgence passées ou aux crises actuelles. Pourtant les immeubles collectifs ont aussi constitué  un enjeu utopique majeur pour de nombreux architectes qui ont voulu concevoir et articuler relations et interactions entre les bâtiments et les usagers.

On connaît tous plus ou moins les émoticônes et les smileys, figurations symboliques d’une humeur, à l’aide de caractères typographiques ou de l’image d’un visage dans un cercle jaune. On les utilise dans les courriels, les dialogues en ligne, les forums, les textos, les sites web. Ces usages de l’information sur les émotions de la personne en train d’ écrire une phrase, le  plus souvent dans un dialogue, sont  le fil conducteur pour poursuivre les interrogations sur la visagéité.

faire visage

projet en réponse à l’invitation du BAL ( Biennale des Arts Contemporains aux Libellules), manifestation organisée autour de la cité des Libellules, barre d’habitation située à Vernier, commune suburbaine de Genève (Suisse), du 22 au 25 Septembre 2011.

confluent du Rhône (à gauche) et de l’Arve (à droite) depuis le pont de la Jonction

L’image de ces deux fleuves canalisés et se mélangeant avec circonspection est à la mesure des relations entre centre-ville et périphérie, tout autant qu’elle permet de signifier la situation d’étranger à un quartier, essayant d’avoir quelques repères. Immédiatement reconnue comme n’habitant pas là et dévisagée, à quoi et comment faire face, comment envisager un quelconque travail artistique ?

Selon le Littré, au 13 ème siècle, envisagié veut dire « qui a un visage ». Au 16ème siècle, envisager signifiait « regarder une personne au visage », au 17ème,  » considérer, examiner quelque chose en esprit » et un siècle plus tard,  » avoir en vue quelque chose qui doit arriver, se réaliser ».

Jean-Jacques Courtine, Claudine Haroche, Histoire du visage, exprimer et taire ses émotions (du XVIème siècle au début du XIXème siècle), Paris, Petite bibliothèque Payot, 2007
Françoise Frontisi-Ducroux, Du masque au visage, aspects de l’identité en Grèce ancienne, Paris, Flammarion, coll.Idées et Recherches, 1995

tournoi d’énigmes, synopsis

du logis je partis
je fis voyage du logis
je vis sur le chemin chemins
chemin était dessous
et chemin dessus
et chemin sur tous les chemins

tu es passé sur un pont
et dessous était le chemin de la rivière
mais des oiseaux volaient sur ta tête et sur tes deux côtés
c’était leur chemin
tu as vu un saumon en onde
et c’était son chemin

tu te promènes dans le temps
dans 100 ans une végétation subtropicale  recouvrira la région à l’Est de Tokyo
les insectes d’Asie du Sud-Est seront installés au Japon
les méduses des mers du sud pourront passer l’hiver près des côtes et elles mangeront la nourriture des poissons
les températures élevées empêcheront la maturation du riz dans les régions entre Tokyo et Nagoya
en revanche les récoltes augmenteront de 50% à Hokkaido

c’est l’histoire du robot qui s’est évadé du centre Magna
il est sorti de son enclos
il a suivi une rampe d’accès
il est passé par la porte principale
il a rejoint le parking où un visiteur a failli l’écraser avec sa voiture

en sortant de la gare d’Hikifune
tu suis une rue qui serpente
autrefois c’était un cours d’eau
y-a-t-il encore des mouettes?
les allées sont inattendues
tu croiseras la rue commerçante comme un morceau de peinture

tu regardes stupidement les rues
les maisons, les vélos
qu’est-ce-que tu fais là?
tu voudrais être ailleurs
au centre ville
là où il y a des immeubles
et la publicité sur la tête

 

de près de loin, description

Le dispositif se présente sous la forme de 19 petites tables de papier blanc déployées en une sorte d’éventail, occupant largement la partie centrale de la pièce.
Elles sont assez rapprochées les unes des autres, dans une combinaison de jonction et d’intervalle. On ne peut circuler qu’autour de l’ensemble.
Sur chacune des tables, est placé un objet différent. Ce sont des objets en trois dimensions. Toutefois leur surface est le plus souvent recouverte d’une texture dessinée.
De part et d’autre, à hauteur du regard, en avant et en arrière, deux écrans plats fixés au mur diffusent un film muet.

Le papier :
Les tables de papier semblent autant être des dessins de table que des objets- tables. L’apparente fragilité du papier plié formant les volumes du plan horizontal et des pieds conserve le reflet ou l’écho de la page dépliée.
L’espace de la page blanche se réserve comme intériorité. L’extériorité des tables de papier en est comme la réverbération.

La forme des tables :
Les plans horizontaux sont de formes trapézoïdales. Le non-parallélisme de deux des côtés accentue une vision géométrique perspective différente pour chaque plan. Le spectateur n’est pas pris pour un point fixe référent pour l’ensemble des tables.
Ici, la perspective est flottante.
Cette géométrie projective –projection horizontale ou anamorphose d’un écran rectangulaire cinématographique, produit un bruissement d’ombres de papier blanc, une surface hypothétique.

L’échelle :
La hauteur des plans est un peu plus basse que la taille habituelle d’une table et leur surface renvoie à une tablette de travail pour une personne. S’asseoir devant une telle table pour une personne de taille moyenne dans une position un peu compacte est possible bien que cela paraisse incongru.
L’échelle permet de proposer un survol. L’ensemble est une vue de haut, une représentation cartographique aérienne.

La disposition des tables :
La disposition en éventail se déployant face à un spectateur placé en son centre renvoie pour une part, au théâtre de Giulio Camillo.
Camillo imagine un spectateur, placé au centre de l’espace scénique d’un amphithéâtre réduit à la taille d’une bibliothèque. Les gradins qui lui font face sont comme des rayonnages avec leurs casiers remplis d’images. L’organisation est issue des arts de la mémoire des grands rhétoriqueurs : la transposition en images de ce qui est de l’ordre des idées et du discours puis la projection intérieure de ces images sur des architectures – par exemple, le parcours d’une maison connue emplie de ces images placées judicieusement permet de dérouler le fil du discours. Camillo ajoute à la mnémotechnique la volonté de disposer d’un système complet de représentation du monde, un théâtre encyclopédique fondé sur l’analogie, une machine de manipulation des connaissances et d’activation de la pensée par les images.
C’est ici une manière de convoquer les travaux existants sur les rapports entre Internet et les théâtres de mémoire.
Ainsi, la disposition des tables est de nature réticulaire, une broderie, une dentelle.
Les motifs formés par l’agencement des tables sont traversés par un réseau suspendu activant d’autres motifs internes constitués à partir des objets.

Les objets et leur disposition :
Les objets sont de nature architecturale. La plupart sont des maquettes renvoyant à des fragments d’objets architecturaux.
La question principale est l’articulation intérieur/extérieur qui est en jeu dans ces propositions.
Il est souvent considéré à la suite des théories classiques que l’architecture est d’abord une structure qui est ensuite recouverte d’une surface.
La théorie posée par G.Semper au milieu du XIXème est inverse. L’ornement textile serait le fondement de l’architecture et la structure solide viendrait ensuite.
Ce sont les textiles qui ont fait les démarcations spatiales -tendre des tissus sur des armatures, tresser des parois, revêtir, masquer le corps. De ce point de vue, on peut dire que ce qui meut l’histoire de l’architecture serait le renforcement croissant de la robe et du tapis. Le principe du changement des matériaux est ce qui impulse les formes architecturales.
Les objets pourraient être appelés objets étymologiques.
Chaque objet est une condensation, une intersection, un nouage matériel et structurel. Chaque objet est une vibration.
Ils sont déposés comme objets de méditation.
Ils tiennent aussi du bibelot pour s’y retirer comme dans une rêverie mallarméenne. Souvent de papier plié et dessiné, ils s’associent à l’illusion d’un objet solide et à l’impalpable du fantôme.
Leur regroupement fait collection dont la disposition est organisée.

Avec l’aide à la création  de la DRAC Ile-de-France (2005) et la production du Centre Culturel Saint-Exupéry dans le cadre de la manifestation Chemins Numériques, la nature numérique (2006).

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Luna Park, synopsis

wild dream

The phone rings in an office.
A woman is calling from a phonebox in the middle of the countryside.
In a foreign accent, she asks for an appointment with the head of the security branch.
And she begins to speak.

She : We have made an incredible discovery with unbelievable conséquences.
We first thought it was a coincidence, strange things happen.
But, as the information was confirmed, we came to the unheard of conclusion
that at this very moment, in your theme park …
They didn’t arrive by undetectable pocket submarine. May be, at the beginning
they played around, they used your distraction factories.
Then, they found how to organise. They are involved in a battle ; they have
to manage survival. Manage it. They saw the merit of utilizing the earth
as protection against radioctive fallout.
They have built a park under your park.

She has come to reveal the details, their idea, and now, she waited.

He : It’s all very interesting.
She : This not a laughing matter.
He : It is like going to the movies.
She : I am serious, extremely serious.
He : These are risky assumptions. I can believe almost anything.
I have believed almost anything. But what you are saying …
It requires resources – not just financial but social, intellectual – that are enormous.
She : A whole system. A whole system.
He : All of that could happen here, in such a quiet place. I wonder how it’s possible.
She : The secret.
Secrecy, where better to find it than in these official parks ?
He : Let’s say, let’s say in case. I love anything to do with spying.
We are in a controlled environment. We are in a disguised supermarket.
What we have done means you don’t have to go to New-York or Paris
or Disneyland or Hawaï. We have it all here, in one place.
Capitalism is an automaton.
She : It’s a circle.
He : Try and establish the facts. Invent proof. Find the name of the companies.
You just have to call on reality and fiction.
For ideological reasons ? Economical advantages ? Who knows about this ?
It’s happened in other countries ? In Rome, Germany, Russia ?
I can’t see anything tn particular.
She : We must learn to see.
I will never be able to share your vision of things.
He : I will never be able to share your vision of things.
She : The man waits.
He : Something stopped him.
She : That is not in its usual place. There is something wrong in the room.
He : Can we say it’s a coincidence ?
She : It’s impossible. It’s a first step.
He : There is certainly a plan, an order. Authenticity is important to us.
She : What we know from the documents and the photos matches exactly
what can be seen now. Atomic Park.
He : Atomic Park.

He wanted to see everything

She : Is it executed with absolute fidelity ?
He : Fantasy can be absolutely reproduced.
The Eternal City, the new space of gaming
She : The infantile citizenship.
He : No, an eclectic style.
She : A push-button style.
He : Where is the iron fencing, the admission ticket ?

He wanted to see everything

She : And see everything there was to see.
He : Can we say it’s a coincidence ?

The idea it’s caught in a loop.
To be caught in a loop.

She : It’s impossible.

And to have no idea to be caught in a loop.

She : It’s a first step.
He : There is certainly a plan, an order.

Panic attacks.
He wanted to see everything.
It’s not interactive.

She : It operates like an exhibitional museum.
He : This is how it goes.
She : Courage is not only one-directional.
He : This is everyday texture.
She : This is everyday texture.

l’Amérique est une erreur, synopsis

Teodoro : Je m’appelle … Je m’appelle Teodoro
 » Dear Mickey Mouse, je m’appelle Teodoro.
J’habite … J’ai habité la même maison ,
Mickey : Local is beautiful
Teodoro : J’ai exercé la profession de chimiste. Je n’ai jamais su raconter une histoire.
Mickey : Evidently
Teodoro
: C’est une histoire de fantôme.
Mickey : Ah!.. a detective novel
Teodoro
: Une lecture d’un après-midi se transforma en une …
Mickey : A road movie
Teodoro
: Oui
Mickey : Our position on the earth ?
Teodoro
: Le Genius Loci ? Le génie du lieu ? Ici, l’endroit où, jadis ..?
Au fin fond de la Chine ..? Au fin fond de la Chine, il est un mandarin
plus riche que tous les rois dont nous parlentl’histoire ou la légende.
Tu ne connais rien de lui, ni son nom, ni son visage, ni la soie dont il est vêtu.
Mickey : I knew that man
Teodoro : Pour que tu hérites de ses innombrables biens, il suffit que tu agites
cette clochette qui est posée à côté de toi, sur un livre.
Mickey : Immediatly
Teodoro : Il ne poussera qu’un soupir, dans ces confins de Mongolie.
Il ne sera plus qu’un cadavre, ..
Mickey : Because that is the way the world is
Teodoro : et tu verras à tes pieds plus d’or que n’en peut rêver la cupidité d’un avare.
Mickey : Blah blah blah ; that is an exotic project
Teodoro : Chaque fois que je rentre chez moi, la même vision : étendue sur le seuil
de la porte ou jetée en travers de mon lit en or, la silhouette ventrue, à la natte noire
et à la tunique jaune, avec son perroquet dans les bras … Le mandarin Ti Chin Fu !
Mickey : As if facing us ?
Teodoro : On peut le dire aussi
Mickey : Most of political assassinations are conspiracies
Teodoro : Je n’en sais pas plus. Un fantôme passe toujours très vite.
Mickey : Keep smiling
Teodoro : Quand on n’a rien signé, pas laissé de photos, quand on n’y était pas
et qu’on n’a rien dit, comment pourrait-on vous prendre ?
Mickey : Il n’y a pas de chemin à suivre ; it is not only about war or struggle
but about ideas, about forms, about images.
Teodoro : ça joue sur les deux tableaux. A propos … elle a tenu à m’accompagner.
Mickey : That’s the 20th century.
Teodoro : Saviez-vous que son cousin est allé à DisneyWorld avec sa femme et son enfant ?
Il a été très impressionné.
Mickey : A historical monument exists because the tourists exist.
Teodoro : Certaines images ont une perspective étouffée ;
c’est l’excès de la vision sur la vue.
Mickey : Even if it is a fact, it wouldn’t be true.
Teodoro : Elle parlait d’autre chose. L’amour me fait trop peur.
Mickey : And what about your destination ?
Teodoro : Je voudrais aller plus loin.
Mickey : We are discovering the structure of fiction.
Teodoro : En 1857, partait encore rue Pavée-Saint André, à 6 heures du matin,
une diligence à destination de Venise. Elle mettait six semaines.
Mickey : The movement of people, this is architecture not the volume.
Teodoro : Oui … commencer sa journée, comme si on arrivait de Singapour.
Mickey : Around 1980, the new reality of post-modern architecture become common knowledge.
Teodoro : Il était une fois un pays qui renfermait tous les pays du monde et dans ce pays
il y avait une ville qui incorporait toutes les villes du pays ; et dans cette ville il y avait …
Mickey : At first, we cannot begin to identify the city in question …
Teodoro : Oh! si seulement ce n’était pas la vie réelle, si seulement c’était une de tes histoires …
Mickey : If we meet, we have to make sure that the words we use mean the same.
Teodoro : Hier, nous avons fait inutilement le trajet jusqu’au Musée ; il était fermé,
bien que, selon le guide, il soit ouvert le Lundi.
Mickey : Hysterical tears
Teodoro : Il y a des choses auxquelles il est difficile de donner forme.
Mickey : We have to come to a final image.
Teodoro : Pour faire revenir le fantôme ? Pour l’empêcher de revenir ?
Mickey : Let me explain something : she doesn’t worry about it.
Teodoro : Peut-être on ne vit plus de la même façon …
Mickey : You can come to my house.
Teodoro : Thank you.

les photographes n’ont jamais été si occupés, synopsis

(texte apparaissant sur les images du film)

Tout ce qui est encore visible dans ces choses c’est que pour les produire on a dépensé de la force de travail humaine.
Quel était son métier ?
Elle avait travaillé dans un grand magasin.
Son père a tout simplement quitté sa mère, et sans lui payer de pension alimentaire.
L’embêtant, c’est qu’elle n’a pas la sécurité sociale.
Elle avait déjà pris sa retraite.
Elle ne pouvait pas dormir sans somnifère.
Ce n’est plus une vie.
On accuse toujours l’autre image.
Alors, qu’est-ce qui serait normal ?
Un Européen peut-il plus facilement se tirer d’une pareille situation ?
Rien ne serait plus comme avant.

Elle dit que c’est la guerre qui a tout changé.
La comparaison est une violence inutile.

flying lady, 1990

une partie de la scène avec les quatre piliers surmontés de quatre moniteurs à la manière de chapiteaux historiés et les jarres de terre cuite formant caisses de résonance

 

sugoroku

Qu’en est-il d’une certaine aporie dans laquelle se trouve l’art face aux espaces publics ? L’un des enjeux du projet Sugoroku créé pour la Biennale Internationale du Design 2008 de Saint-Etienne était de réinterroger ces questions sur un site localisé.
Les recherches actuelles du design en relation avec les problématiques du développement durable sont engagées dans l’étude des usages et des nouveaux modes de vie. Le design social participerait d’une sorte d’écosophie* à l’œuvre, qui articulerait subjectivité et communautés et inventerait des services en établissant des bases de données partagées, en créant des scénarios  qui représentent et mobilisent les spécificités locales dans un contexte global.
C’est pourquoi l’invitation à imaginer un projet dans ce cadre fut comme une possible effectuation de ce  qui ne peut se faire aujourd’hui depuis le monde de l’art, une épreuve de la notion d’art élargi qui se veut référer « aux problèmes non résolus dans la société sur le plan de l’économie, du droit ou de l’éducation (…) La notion de Gestaltung ne s’applique pas aux seules couleurs et sons, mais s’étend à tous les problèmes de la société y compris à l’agriculture. »**
Afin d’explorer directement les relations entre les espaces publics et les technologies de l’information et de la communication, le projet sugoroku a pris la forme d’une manifestation de type urban gaming, jeu immersif à échelle urbaine. Il a combiné la marche urbaine, les systèmes de géolocalisation, les téléphones portables et Internet.

Le nom sugoroku est emprunté à un jeu de plateau japonais proche d’un jeu de l’oie associé à  une sorte de jeu de rôle.  Très populaire  à l’époque Edo, le jeu se jouait avec deux dés, il était très bon marché, pliable, transportable et n’importe quoi pouvait servir de pion.

*Félix Guattari et Suely Rolnik, Micropolitiques, Les Empêcheurs de penser en rond, 2007
**Irmeline Lebeer, L’Art ? C’est une meilleure idée ! Entretiens, 1972-1984, Jacqueline Chambon, 1997

élaboration d’un boîtier prototype

Il s’agit de permettre le plus de combinaisons possibles, tout en veillant à un accès simple mais sécurisé.
Chaque boîtier peut être différent. Taille variable de 20 à 30 cm pour la face, et d’épaisseur modulable.
Principe de paroi coulissante dans des rainures soit devant pour les images, soit à l’intérieur du cube pour créer des scènes ou poser des objets avec plexiglass devant.
Place pour le système arduino derrière la paroi de face.
Mode de réalisation :
Caissons en bois avec glissières. Les rainures de 3mm permettent l’encastrement de supports divers (images contrecollées recto-verso sur dibon, plexiglas, médium..).
Des encoches pratiquées sur les parois les retiennent à l’intérieur des caissons. Ces supports étant amovibles, il est possible de visser les caissons au mur depuis l’avant,
puis si nécessaire de masquer les vis en encastrant un double fond.

Bois: trois plis en épicéa (bois blanc) 19mm ; panneaux solides à l’apparence d’un bois massif – traitement inifuge.

description du projet pour la phase concours

 

 

Un ensemble  d’images formant nuage est associé à un mécanisme d’horlogerie qui ne sert  pas au décompte mécanique du temps mais qui propose de relier des échelles temporelles dont la mesure n’est pas la seule appréhension.
Il s’agit de faire percevoir et évoquer des  temporalités différentes dans un mode poétique ainsi que de permettre une réflexion sur la chronologie, la construction de récits, les résurgences, les discontinuités.

 

 

La déconstruction de la forme circulaire de l’horloge en constellation d’images forme comme un déploiement de pixels jouant avec l’architecture.
Le mécanisme fait tourner une à trois aiguilles suggérant une lecture de l’association d’images.
Il est ainsi possible de créer des ensembles thématiques liés à une séquence historique, à un texte littéraire, à une expérience de chimie, à l’observation de la nature mais aussi
aux générations qui passent, aux souvenirs d’enfance.  Ces ensembles forment une banque d’images ouverte aux propositions et appropriations.

 

La question du sensible est traitée à la fois dans le contexte des arts plastiques et de la poésie mais aussi par le recueil de phénomènes de l’environnement, invisible optiquement.
Des capteurs associés à des cartes Arduino, intégrés dans les boîtiers  transmettent des données sensibles comme la température et autres données climatiques, l’intensité des lumières et des sons, les flux de circulation, consultables sur le Web sur des postes dédiés.
Des puces RFID (ondes radio inoffensives) donnent accès à des informations sur les images. Elles sont déclenchées par un décodeur qui leur est associé.
La liaison d’objets réels à l’espace du web fait partie de ce qu’il est convenu d’appeler l’internet des objets qui est l’un des enjeux des TIC pour cette décennie.

Ce projet se veut prendre en compte la relation à internet au collège qui entre dans « le socle commun des compétences : maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication ».
On comprend aisément que cet ensemble est manipulable, utilisable dans des relations pédagogiques encadrées par les enseignant(e)s, dans le cadre de l’enseignement des arts plastiques non exclusivement.  Le 1% n’est pas une chose figée mais  donnant lieu à des  réappropriations, il accompagne en mouvement le temps des années scolaires.

Spatialisation:
Dans l’espace architectural: un parcours à l’intérieur du collège – hall, couloir ou salle, et dans le préau.
Dans l’espace du web: Intégration des données recueillies  à Pachube,  service web qui  permet de connecter et partager en temps réel les données d’un capteur, quel qu’il soit. Une fois que le lien avec Pachube est mis en place, il n’y a pas nécessité de maintenance. L’environnement sensible du collège se trouve relié via l’espace du web à la carte  mondiale des lieux et bâtiments participant à cette construction collective.
http://www.pachube.com/

Des séries de 13 boîtiers
des jeux d’aiguilles avec mécanisme
Une banque de données d’images ( contrecollées ou stickers repositionnables )
Cartes Arduino, capteurs, puces RFID et décodeurs
Chaque boîtier s’adapte sur un support mural de sorte qu’il est possible de les manipuler, en changer le contenu  et les remettre en place.
Matériaux : bois, plexiglass
Un ordinateur dédié au projet au CDI et un autre dans la salle d’arts plastiques.