Constitution en cours de la base de données d’images pour le 1% du Collège Clément Janequin à Montoire-sur-le-Loir (F) :
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Peter n’est pas Pierre
Pièce sonore en deux parties distinctes réalisée dans le cadre de la Biennale d’Enghien pour deux emplacements spécifiques dans la ville.
Voix synthétiques et fragments musicaux (piano et violon) à partir de partitions de musique pour dessins animés des années 1930.
En retard
CD destiné à être diffusé à la gare, sur le quai dans le sens Enghien-Paris.
Le son n’envahit pas l’espace du quai. Le niveau de la diffusion est faible, de sorte que l’on ait l’impression de bribes de conversations saisies par hasard. La musique contredit cette illusion, rendant la scène cinématographique.
Un séquenceur gère la relation quotidienne aux horaires de train ( 5 fois par jour, avec des heures différentes suivant les jours de la semaine). La dernière phrase s’achève et un train arrive.
Durée 6mn
– You mean you are going to be in the real spy business ?
– What did you say that for ? We are going home and we’ll have dinner.
– C’est un secret ? Allez, dis-le-moi. It’s too dangerous.
– Les espions, ça n’existe plus depuis la fin de la guerre froide.
– Le monde idéal est celui où personne ne parle à personne.
– N’oubliez pas que vous cherchez de l’information, non du hasard.
The office was almost all glass. So he could not see all the activity.
La première série d’images venait d’une des caméras grand-angle.
L’image vidéo n’était pas excellente. En une minute, l’image devint nette.
– Peut-être est-ce une simulation informatique ?
– Il faudrait prévoir une destruction douce, on pourrait enfumer leurs caméras et les cellules.
– Il faudrait être capable d’aveugler les satellites.
– What are you thinking about ?
– Il ne ressemble pas à un informaticien.
– See, that’s somebody else.
– Ah, yes I can see that, and, who is he ?
– Je ne comprends pas.
The computer room was walled in with glass panels.
Satellites photos were fine for what they were, but they were merely photographs.
– I like to take pictures at night.
– Photos only gave you shapes, not thoughts.
– No sounds.
Tout semblait aussi parfaitement organisé que pouvait l’être une simulation informatique.
– C’est très habile.
– Ai-je vu quelque chose ?
Un minuscule point en mouvement devenait un homme.
– He turned his head.
-And, who is he ?
– Normally, the phones ring in the offices.
– No sound.
-Qu’est-ce que c’est ?
L’imitation
CD diffusé dans le kiosque de la villa du lac à Enghien toutes les 30 minutes.
Durée: 5mn
Elle m’a raconté que la jeune fille a tenté de se suicider. Elle est entrée dans la maison. Les policiers et les pompiers attendaient près de la porte de la chambre que la jeune fille ait fini d’informer son fiancé qu’elle était en train de se suicider. Le sang coulait lentement sur son téléphone portable.
Cette histoire, c’était au Japon. Alors, elle se souvient des chaussures, de la montagne de chaussures noires qui semblaient identiques, les chaussures des pompiers et des policiers. C’est normal. Pourquoi les marchands de chaussures en France donnaient-ils des ballons aux enfants ? Elle, elle se souvient d’un ballon rouge, avec lequel elle jouait à la montagne, dans un hôtel. Peu à peu, le ballon s’est mis à se dégonfler. Elle en était effrayée. On lui a mis un pansement beige. C’était très laid, le pansement beige sur le rouge du ballon qui continuait à se dégonfler jour après jour. Le ballon était tombé dans les rosiers. Il fallait se méfier des rosiers. Une sorte de tonnelle de rosiers surmontait la fenêtre de sa chambre à Paris. Un jour, une tempête l’a emportée. C’était plutôt peut-être une preuve de la vie parallèle des rosiers. A Paris ! A Paris ! Il connaissait très bien Paris. Il avait suivi les conseils de ses amis et s’y était installé. Il prétendait vous avoir connu à Paris et que … Il avait l’intention de vous rapporter de Paris des dessous en crêpe de Chine. Quel chance que le gravier soit si fin ici ! On y a remis du gravier neuf il y a quelques semaines.
faire visage
projet en réponse à l’invitation du BAL ( Biennale des Arts Contemporains aux Libellules), manifestation organisée autour de la cité des Libellules, barre d’habitation située à Vernier, commune suburbaine de Genève (Suisse), du 22 au 25 Septembre 2011.
L’image de ces deux fleuves canalisés et se mélangeant avec circonspection est à la mesure des relations entre centre-ville et périphérie, tout autant qu’elle permet de signifier la situation d’étranger à un quartier, essayant d’avoir quelques repères. Immédiatement reconnue comme n’habitant pas là et dévisagée, à quoi et comment faire face, comment envisager un quelconque travail artistique ?
Selon le Littré, au 13 ème siècle, envisagié veut dire « qui a un visage ». Au 16ème siècle, envisager signifiait « regarder une personne au visage », au 17ème, » considérer, examiner quelque chose en esprit » et un siècle plus tard, » avoir en vue quelque chose qui doit arriver, se réaliser ».
Jean-Jacques Courtine, Claudine Haroche, Histoire du visage, exprimer et taire ses émotions (du XVIème siècle au début du XIXème siècle), Paris, Petite bibliothèque Payot, 2007
Françoise Frontisi-Ducroux, Du masque au visage, aspects de l’identité en Grèce ancienne, Paris, Flammarion, coll.Idées et Recherches, 1995
sugoroku, St Etienne (F)
événement blanc, livret
flying lady, les dessins préparatoires
projet campus universitaire Stuttgart