Archives pour la catégorie installation
image scientifique n°0
salon de musique n° 7
le sphinx
de près de loin
documentary evidence
Constitution en cours de la base de données d’images pour le 1% du Collège Clément Janequin à Montoire-sur-le-Loir (F) :
faire visage: in situ
tournoi d’énigmes, synopsis
du logis je partis
je fis voyage du logis
je vis sur le chemin chemins
chemin était dessous
et chemin dessus
et chemin sur tous les chemins
tu es passé sur un pont
et dessous était le chemin de la rivière
mais des oiseaux volaient sur ta tête et sur tes deux côtés
c’était leur chemin
tu as vu un saumon en onde
et c’était son chemin
tu te promènes dans le temps
dans 100 ans une végétation subtropicale recouvrira la région à l’Est de Tokyo
les insectes d’Asie du Sud-Est seront installés au Japon
les méduses des mers du sud pourront passer l’hiver près des côtes et elles mangeront la nourriture des poissons
les températures élevées empêcheront la maturation du riz dans les régions entre Tokyo et Nagoya
en revanche les récoltes augmenteront de 50% à Hokkaido
c’est l’histoire du robot qui s’est évadé du centre Magna
il est sorti de son enclos
il a suivi une rampe d’accès
il est passé par la porte principale
il a rejoint le parking où un visiteur a failli l’écraser avec sa voiture
en sortant de la gare d’Hikifune
tu suis une rue qui serpente
autrefois c’était un cours d’eau
y-a-t-il encore des mouettes?
les allées sont inattendues
tu croiseras la rue commerçante comme un morceau de peinture
tu regardes stupidement les rues
les maisons, les vélos
qu’est-ce-que tu fais là?
tu voudrais être ailleurs
au centre ville
là où il y a des immeubles
et la publicité sur la tête
Sassetti niait l’existence d’objets qui n’étaient pas connus des gens compétents
Adam
Hommage à Diane Agrest, 1
de près de loin, description
Le dispositif se présente sous la forme de 19 petites tables de papier blanc déployées en une sorte d’éventail, occupant largement la partie centrale de la pièce.
Elles sont assez rapprochées les unes des autres, dans une combinaison de jonction et d’intervalle. On ne peut circuler qu’autour de l’ensemble.
Sur chacune des tables, est placé un objet différent. Ce sont des objets en trois dimensions. Toutefois leur surface est le plus souvent recouverte d’une texture dessinée.
De part et d’autre, à hauteur du regard, en avant et en arrière, deux écrans plats fixés au mur diffusent un film muet.
Le papier :
Les tables de papier semblent autant être des dessins de table que des objets- tables. L’apparente fragilité du papier plié formant les volumes du plan horizontal et des pieds conserve le reflet ou l’écho de la page dépliée.
L’espace de la page blanche se réserve comme intériorité. L’extériorité des tables de papier en est comme la réverbération.
La forme des tables :
Les plans horizontaux sont de formes trapézoïdales. Le non-parallélisme de deux des côtés accentue une vision géométrique perspective différente pour chaque plan. Le spectateur n’est pas pris pour un point fixe référent pour l’ensemble des tables.
Ici, la perspective est flottante.
Cette géométrie projective –projection horizontale ou anamorphose d’un écran rectangulaire cinématographique, produit un bruissement d’ombres de papier blanc, une surface hypothétique.
L’échelle :
La hauteur des plans est un peu plus basse que la taille habituelle d’une table et leur surface renvoie à une tablette de travail pour une personne. S’asseoir devant une telle table pour une personne de taille moyenne dans une position un peu compacte est possible bien que cela paraisse incongru.
L’échelle permet de proposer un survol. L’ensemble est une vue de haut, une représentation cartographique aérienne.
La disposition des tables :
La disposition en éventail se déployant face à un spectateur placé en son centre renvoie pour une part, au théâtre de Giulio Camillo.
Camillo imagine un spectateur, placé au centre de l’espace scénique d’un amphithéâtre réduit à la taille d’une bibliothèque. Les gradins qui lui font face sont comme des rayonnages avec leurs casiers remplis d’images. L’organisation est issue des arts de la mémoire des grands rhétoriqueurs : la transposition en images de ce qui est de l’ordre des idées et du discours puis la projection intérieure de ces images sur des architectures – par exemple, le parcours d’une maison connue emplie de ces images placées judicieusement permet de dérouler le fil du discours. Camillo ajoute à la mnémotechnique la volonté de disposer d’un système complet de représentation du monde, un théâtre encyclopédique fondé sur l’analogie, une machine de manipulation des connaissances et d’activation de la pensée par les images.
C’est ici une manière de convoquer les travaux existants sur les rapports entre Internet et les théâtres de mémoire.
Ainsi, la disposition des tables est de nature réticulaire, une broderie, une dentelle.
Les motifs formés par l’agencement des tables sont traversés par un réseau suspendu activant d’autres motifs internes constitués à partir des objets.
Les objets et leur disposition :
Les objets sont de nature architecturale. La plupart sont des maquettes renvoyant à des fragments d’objets architecturaux.
La question principale est l’articulation intérieur/extérieur qui est en jeu dans ces propositions.
Il est souvent considéré à la suite des théories classiques que l’architecture est d’abord une structure qui est ensuite recouverte d’une surface.
La théorie posée par G.Semper au milieu du XIXème est inverse. L’ornement textile serait le fondement de l’architecture et la structure solide viendrait ensuite.
Ce sont les textiles qui ont fait les démarcations spatiales -tendre des tissus sur des armatures, tresser des parois, revêtir, masquer le corps. De ce point de vue, on peut dire que ce qui meut l’histoire de l’architecture serait le renforcement croissant de la robe et du tapis. Le principe du changement des matériaux est ce qui impulse les formes architecturales.
Les objets pourraient être appelés objets étymologiques.
Chaque objet est une condensation, une intersection, un nouage matériel et structurel. Chaque objet est une vibration.
Ils sont déposés comme objets de méditation.
Ils tiennent aussi du bibelot pour s’y retirer comme dans une rêverie mallarméenne. Souvent de papier plié et dessiné, ils s’associent à l’illusion d’un objet solide et à l’impalpable du fantôme.
Leur regroupement fait collection dont la disposition est organisée.
Avec l’aide à la création de la DRAC Ile-de-France (2005) et la production du Centre Culturel Saint-Exupéry dans le cadre de la manifestation Chemins Numériques, la nature numérique (2006).
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de près de loin, plans
Luna Park, synopsis
wild dream
The phone rings in an office.
A woman is calling from a phonebox in the middle of the countryside.
In a foreign accent, she asks for an appointment with the head of the security branch.
And she begins to speak.
She : We have made an incredible discovery with unbelievable conséquences.
We first thought it was a coincidence, strange things happen.
But, as the information was confirmed, we came to the unheard of conclusion
that at this very moment, in your theme park …
They didn’t arrive by undetectable pocket submarine. May be, at the beginning
they played around, they used your distraction factories.
Then, they found how to organise. They are involved in a battle ; they have
to manage survival. Manage it. They saw the merit of utilizing the earth
as protection against radioctive fallout.
They have built a park under your park.
She has come to reveal the details, their idea, and now, she waited.
He : It’s all very interesting.
She : This not a laughing matter.
He : It is like going to the movies.
She : I am serious, extremely serious.
He : These are risky assumptions. I can believe almost anything.
I have believed almost anything. But what you are saying …
It requires resources – not just financial but social, intellectual – that are enormous.
She : A whole system. A whole system.
He : All of that could happen here, in such a quiet place. I wonder how it’s possible.
She : The secret.
Secrecy, where better to find it than in these official parks ?
He : Let’s say, let’s say in case. I love anything to do with spying.
We are in a controlled environment. We are in a disguised supermarket.
What we have done means you don’t have to go to New-York or Paris
or Disneyland or Hawaï. We have it all here, in one place.
Capitalism is an automaton.
She : It’s a circle.
He : Try and establish the facts. Invent proof. Find the name of the companies.
You just have to call on reality and fiction.
For ideological reasons ? Economical advantages ? Who knows about this ?
It’s happened in other countries ? In Rome, Germany, Russia ?
I can’t see anything tn particular.
She : We must learn to see.
I will never be able to share your vision of things.
He : I will never be able to share your vision of things.
She : The man waits.
He : Something stopped him.
She : That is not in its usual place. There is something wrong in the room.
He : Can we say it’s a coincidence ?
She : It’s impossible. It’s a first step.
He : There is certainly a plan, an order. Authenticity is important to us.
She : What we know from the documents and the photos matches exactly
what can be seen now. Atomic Park.
He : Atomic Park.
He wanted to see everything
She : Is it executed with absolute fidelity ?
He : Fantasy can be absolutely reproduced.
The Eternal City, the new space of gaming
She : The infantile citizenship.
He : No, an eclectic style.
She : A push-button style.
He : Where is the iron fencing, the admission ticket ?
He wanted to see everything
She : And see everything there was to see.
He : Can we say it’s a coincidence ?
The idea it’s caught in a loop.
To be caught in a loop.
She : It’s impossible.
And to have no idea to be caught in a loop.
She : It’s a first step.
He : There is certainly a plan, an order.
Panic attacks.
He wanted to see everything.
It’s not interactive.
She : It operates like an exhibitional museum.
He : This is how it goes.
She : Courage is not only one-directional.
He : This is everyday texture.
She : This is everyday texture.